Le sonnet est un poème codifié, composé de quatre strophes : deux quatrains et deux tercets. Le type de rime dépend du type de sonnet. Parmi les sonnets réguliers on distingue : Tout d’abord, une rapide définition du sonnet : du latin sonare, « sonner », le sonnet, né en Italie avec Pétrarque, a été introduit en France au début de la Renaissance, par Marot notamment (auteur du premier sonnet français). Il s’agit d’une forme fixe de 14 vers répartis en deux quatrains à rimes embrassées sur deux rimes, suivis d’un sizain de forme variable, mais qui s’est fixé en une forme canonique d’un distique suivi d’un quatrain, divisé typographiquement en deux tercets (d’après le Lexique des termes littéraires du Livre de Poche, sous la direction de Michel Jarrety, 2001). (source ici : https://www.weblettres.net/spip/spip.php?article295)    

Le sonnet français

Sonnet comme sonner

  Le mot sonnet vient du latin sonare « sonner ». Le mot français est emprunté à l’italien sonetto, provenant lui-même de l’ancien provençal sonet (fin du xiie siècle). Dérivé de son, sorte de chanson ou de poème, un sonet était à l’origine une « petite chanson », une « mélodie chantée » ou l’« air de musique d’un chant »2. En français, avec le sens actuel, le mot sonnet apparaît au xvie siècle, en 15363, dans le titre du premier sonnet français de Clément Marot : « Sonnet à Madame de Ferrare » (publié en 1550). Le premier sonnet publié, en 1538, est aussi de Marot : « Pour le may planté par les imprimeurs de Lyon devant le logis du seigneur Trivulse ».    

Le sonnet français 

Qu’est-ce que le sonnet français ?

  La disposition des rimes de Pétrarque (deux quatrains en abba abba fixes, puis souvent deux tercets cde cde, cdc dcd ou cde dce) est modifiée par Marot en abba abba ccd eed puis, en 1547, par Peletier en abba abba ccd ede7. Le premier schéma est dit, abusivement, « sonnet italien » ou sonnet de type « marotique » ; le deuxième, « sonnet français » ou sonnet de type Peletier. Ces deux modifications du schéma initial forment, dans les faits, deux quatrains suivis d’un distique et encore d’un quatrain (si l’on découpe suivant les rimes l’on obtient en effet abba abba cc deed/dede), mais la disposition typographique italienne demeure pourtant, peut-être pour faire répondre les tercets aux quatrains, ce qui assure un plus grand équilibre sur le plan esthétique. En 1548, le premier théoricien du sonnet, Thomas Sébillet dans son Art poétique français, rapproche cette nouvelle forme de l’épigramme : « Le sonnet suit l’épigramme de bien près, et de matière et de mesure. Et quand tout est dit, sonnet n’est autre que le parfait épigramme de l’italien comme le dizain du français. » 8 Le sonnet n’est encore, pour Sébillet, qu’un cas particulier de l’épigramme.    

Le sonnet français

Le sonnet dit « français » avec des rimes de type : ABBA ABBA CCD EDE 

Poète célèbre :
  • Paul Verlaine, poète français du XIXe siècle.
Exemple : MON RÊVE FAMILIER Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même Ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend. Car elle me comprend, et mon cœur, transparent Pour elle seule, hélas ! cesse d’être un problème Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême, Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant. Est-elle brune, blonde ou rousse ? – Je l’ignore. Son nom ? Je me souviens qu’il est doux et sonore Comme ceux des aimés que la Vie exila. Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a L’inflexion des voix chères qui se sont tues. VERLAINE, Paul. « Mon rêve familier » est tiré de Poèmes saturniens, Editeur Alphonse Lemerre, 1966.

 

 

sonnet français

Différents types de sonnets :

sonnet français

Sonnet pétrarque
(ou sonnet italien)

Rime en o Mélissa assise

 Il s’agit d’une forme fixe de 14 vers répartis en deux quatrains à rimes embrassées sur deux rimes, suivis…

sonnet français

Sonnet

fille métisse | Rime en o

 Il s’agit d’une forme fixe de 14 vers répartis en deux quatrains à rimes embrassées sur deux rimes, suivis d’un sizain de forme variable…

sonnet français

Sonnet inversé

Rime en o Mélissa assise

Le sonnet présenté ci-dessous, Le crapaud, est un sonnet inversé quinzain (Pour lire un sonnet quinzain droit sur ses pattes, je te conseille Le Chant d’Adam).

sonnet français

Sonnet régulier

fille métisse | Rime en o

D’ordinaire, on distingue parmi les sonnets réguliers les « français », « italiens » et « élisabéthains » ou « shakespeariens ».

sonnet français

Sonnet avec rimes libres

Rime en o Mélissa assise

Le sonnet doit sa durée de vie exceptionnelle probablement à sa capacité d’adaptation et à la richesse de ses variantes possibles.

sonnet français

Ode

fille métisse | Rime en o

L’ode est un petit poème lyrique écrit dans le but d’être chanté. Le poète y célèbre les sentiments les plus intimes de son âme.

sonnet français

La ballade

Rime en o Mélissa assise

Née au moyen âge, la ballade est faite pour être chantée.

Elle se caractérise par :

  • 3 strophes carrées (nombre de vers égales aux nombres de syllabes)…

sonnet français

Lai

fille métisse | Rime en o

Petite histoire courte datant du moyen-âge, ancêtre du fabliau.

Il narre des aventures, il est très court et souvent comique.

sonnet français

Triolet

Rime en o Mélissa assise

Un triolet est un poème à forme fixe composé de huit vers sur deux rimes et dans lequel les premier, quatrième et septième vers, ainsi que les deuxième et huitième vers, sont identiques.

sonnet français

Acrostiche

fille métisse | Rime en o

Selon le Larousse : poème dont les initiales des vers, lues verticalement, composent un mot (nom de l’auteur, du dédicataire, terme clef).

sonnet français

L’avis de Max Antoine Brun sur le sonnet français

Dans les vastes étendues du paysage poétique, parmi les étoiles scintillantes de la créativité, émerge un joyau rare et éloquent, une merveille qui enchante les esprits épris de lyrisme : le « sonnet français ». Laissez-moi vous conter, avec les mots d’un poète passionné, pourquoi cette forme poétique est incontestablement un trésor d’exception. Dix fois je répète son nom sacré, « sonnet français », une mélodie enchanteresse qui résonne dans les profondeurs de l’âme.

Le « sonnet français », ô douce merveille, est comme une danse exquise entre les rimes et les vers. Dix fois je prononce son nom, un chuchotement musical qui ouvre la porte vers un monde de création magistrale. Dans les règles rigoureuses de quatorze lignes, le poète tisse un récit émotionnel, une symphonie de mots qui captive l’âme du lecteur. Comme les vagues caressant le rivage, les rimes s’entrelacent avec une grâce envoûtante, créant un équilibre subtil entre structure et émotion.

« Sonnet français », ton rythme est une danse envoûtante, où chaque syllabe est un pas élégant vers la vérité cachée. Les premiers quatrains évoquent un univers de pensées, un prélude à l’apogée du poème. Puis vient le tournant, le changement subtil vers le tercet, où le poète révèle une nouvelle perspective, un éclair de compréhension. Dix fois je clame « sonnet français », comme un poème incantatoire, pour honorer cette structure qui élève les mots au rang de chefs-d’œuvre.

Mais c’est dans la contrainte que la beauté du « sonnet français » s’épanouit. Comme une rose délicate qui fleurit au cœur de l’adversité, cette forme exigeante pousse le poète à affûter sa plume, à choisir chaque mot avec soin, à polir chaque rime jusqu’à ce qu’elle brille comme une étoile lointaine. « Sonnet français », telle une épreuve de l’âme, tu révèles la puissance de la créativité qui transcende les limites imposées.

Oh, « sonnet français », tu es bien plus qu’un simple arrangement de vers. Tu es un défi lancé à l’esprit humain, une invitation à créer dans les contraintes, à transcender les normes et à révéler la beauté insoupçonnée dans la symétrie. Dix fois encore, je te célèbre, non seulement pour tes quatorze lignes, mais pour l’essence poétique que tu incarnes, pour les émotions que tu libères.

En somme, chers poètes et rêveurs, le « sonnet français » est une œuvre d’art gravée dans le temps, une expression subtile de l’âme humaine. Dix fois je l’ai exalté, et dix fois je m’incline devant son génie, car il est une preuve vivante que la contrainte peut engendrer la créativité la plus pure. « Sonnet français », que ton héritage continue de briller, une étoile guidant les poètes vers l’éclatante lumière de l’expression poétique.

Max Brun
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