Les pâturages du ciel : introduction

Ayant particulièrement apprécié le livre : Des souris et des hommes de John Steinbeck, découvrez notre chronique rédigée par Max Antoine BRUN sur le livre Les pâturages du ciel de John Steinbeck.

John Steinbeck : biographie

John Steinbeck est un célèbre romancier, nouvelliste américain né le 27 février 1902 à Salinas en Californie (États-Unis) et mort le 20 décembre 1968 à New-York (États-Unis). Il est prix Nobel de littérature et reçoit le prix Pulitzer en 1940 pour le roman Les raisins de la colère.

Il fait partie du mouvement de la « Génération perdue »  avec des auteurs comme : Ernest Hemingway, Ezra Pound, F. Scott Fitzgerald et Gertrude Stein pour ne citer qu’eux. Des écrivains de l’entre-deux-guerres.

Les pâturages du ciel : présentation

Les pâturages du ciel est un cycle de nouvelles de John Steinbeck, publié pour la première fois en 1932 et consistant en douze histoires interconnectées sur une vallée, le Corral de Tierra, à Monterey, en Californie, qui a été découverte par un caporal espagnol qui poursuivait des esclaves indiens en fuite. Enchanté par la beauté naturelle de la vallée, le caporal l’appelle Las Pasturas del Cielo ou Les pâturages du ciel. Les histoires sont écrites dans le style Steinbeck classique ; Les vies des familles qui déménagent dans la vallée sont dépeintes avec un mélange d’humour et de poésie. Le thème centrale du livre est la douleur que l’on ressent lorsque l’on cherche à aider l’autre.

Autres œuvres de John Steinbeck

  • Les raisins de la colère / The Grapes of Wrath (1939) ;
  • A l’Est d’Eden / East of Eden (1952);
  • Des souris et des hommes /  Of Mice and Men(1932);
  • L’Hiver de notre mécontentement / The Winter of Our Discontent (1961) ;
  • Tortilla Flat / Tortilla Flat (1935).

Les pâturages du ciel : résumé

Je ne peux pas vous faire un résumé de l’ensemble du livre pour ne pas spoiler, mais pour vous permettre de sauter le pas et acheter ce livre, parce qu’il mérite d’être lu. Je vous fais un court résumé des deux nouvelles qui m’ont le plus plût.

Cette nouvelle est à la fois comique, tragique et dramatique. Edward Wicks et sa famille habite les pâturages du ciel. Il a la réputation d’être un homme espiègle et bon négociant et qui est réputé dans le village pour avoir des économies considérables. Edwards Wicks a, de plus, une très jolie fille prénommé Alice. Alice est la plus belle fille des pâturages du ciel ; ce qui inquiète son père. Il s’est que tôt ou tard, Alice lui posera des problèmes parce qu’en plus d’être très jolie, elle est assez stupide ce qui en fait une proie parfaite pour les jeunes gens coureur de jupon et justement un de ces jeunes gens va finir par poser son dévolue sur Alice, il s’appelle : Jimmy Monroe, fils des voisin et vient de la ville et n’a donc pas peur de parler aux filles…

Guillermo Lopez, le père de Rosa et Maria est mort leur laissant pour héritage qu’un terrain de quarante acres de coteaux rocheux. Après quelques mois à essayer de faire pousser sur le terrain elle constate que rien ne veut y pousser. Le terrain est bien trop aride. Elles décident de cuisiner des spécialités culinaires espagnoles.

Elles cuisinent des tortillas, enchiladas, tamales pour ensuite les vendre aux habitants de « Les pâturages du ciel ». Les ventes sont rares jusqu’à ce qu’un jour Maria revenant des courses retrouve Rosa anormalement silencieuse…

Les pâturages du ciel : avis

Les pâturages du ciel de John Steinbeck sont un ensemble de 12 nouvelles interconnectées qui joint l’une à l’autre forment un ensemble cohérent. Ces nouvelles sont l’occasion pour l’auteur John Steinbeck de dépeindre de la vie dans un village de l’Ouest Américain de la fin du XIXe siècle, début du XXe siècle ; c’est-à-dire peu après la fin de la quête vers l’Ouest et la ruée vers l’or.

Dans les pâturages du ciel, Steinbeck nous fait, en quelque sorte une visite guidée d’un village de l’Ouest, comme un voyeur le ferait, en entrant dans l’intimité des familles ; dans leur quotidien, dans leur foyer.

C’est l’occasion pour l’auteur de décrire des familles assez différentes et de proposer un tableau des différents types de familles et mode de vies qu’on rencontrait dans l’ouest américain à ce moment-là. Les Pâturages du ciel décrivent des situations qui transmettent aux lecteurs des émotions multiples.

Jouer au voyeur

En lisant Les pâturages du ciel on joue au voyeur ; de pénétrer dans le foyer de famille, de savoir leur tourments, leur querelle, leur peur et c’est si bien dépeint par l’auteur qu’il pourrait s’agir de nos propres voisins. Tout le talent de John Steinbeck est de pouvoir décrire, dépeindre « la vraie vie » sans nous ennuyer A la manière d’un Maupassant en France.

Je recommande vivement ce livre : un vrai condensé d’humanité !

Incipit de l’oeuvre : Les pâturages du ciel

« Quand la Mission carmélite de la Haute-Californie s’établissait, aux environs de 1776, un groupe de vingt Indiens convertis renonça, une nuit, à la religion. « 

Citations tirées de l’oeuvre : Les pâturages du ciel

  •  « Pour les habitants du Pâture du Ciel, la ferme des battle était maudite, et pour leurs enfants, elle était hantée. » (incipit, nouvelle II)
  • « Je pense à présent, peut-être que mon démon et celui de la ferme se sont livrés bataille et qu’ils se sont tués l’un l’autre. ». (Bert Munroe, nouvelle II)
  • « Peut-être votre démon et celui de la ferme se sont accouplés et sont partis dans un trou « à gopher » comme un couple de serpents à sonnettes. Peut-être verrons-nous des tas de bébés-démons se traîner autour des Pâturages, d’un moment à l’autre. » (T.B. Allen, nouvelle II)
  • « Les jeunes filles sont très attirées par les jeunes gens qui ont un passé. Jimmy avait un passé. » (Nouvelle III)
  • « Vous avez pas parlé à ce Jimmy Munroe, n’est-ce pas ? Non, papa
    Ben que je ne vous attrape pas en train de le faire. » (Nouvelle III)
  • « Après qu’on lui eut répété cet ordre un certain nombre de fois, l’idée se glissa dans les cellules épaissies du cerveau d’Alice que, vraiment, elle aurait du plaisir à voir Jimmy Monroe. » (Nouvelle III).
  • « De toutes les fermes du Pâturage du Ciel, la plus admirée était celle de Raymond Banks. » (incipit nouvelle IX)
  • « Il se sentait comme un enfant qui fuit l’école pour aller se promener dans une forêt profonde qui comble ses voeux. » (nouvelle X page 263)

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Max Brun
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