césure (poésie)
Césure (poésie)
Découvrez la définition d’une césure en poésie, ainsi que de multiples exemples.
Césure (poésie)
Césure en poésie : définition
Selon le Larousse, la césure en poésie est une limite rythmique à l’intérieur d’un vers, théoriquement suivie d’un repos. (La césure coupe le vers alexandrin en deux hémistiches : « Rien n’est beau que le vrai, le vrai seul est aimable. » [Boileau]).
Pour alloprof.qc.ca, la césure en poésie correspond à une pause ou à un arrêt dans un vers dont elle ne doit pas briser le sens. La césure marque le rythme du poème. Dans le cas des alexandrins classiques, la césure peut être au même endroit que l’hémistiche.
Enfin, selon moi, la césure en poésie permet de signifier une avancée sémantique dans le vers. Elle permet de distinguer deux groupes sémantiques chargés d’un sens mais qui se complètent pour magnifier le vers. Elle est suivie d’un repos dans le vers à l’oral, pour marquer cette avancée et laisser le temps à l’auditeur ou au lecteur de saisir le sens de la première partie du vers ; elle permet entre autre (phonétiquement) de distinguer les deux parties. La césure en poésie est ainsi un pont entre la première et la seconde hémistiche. A noter qu’il peut, tout à fait, y avoir plus de deux parties dans un vers, même si cela reste rare.
Césure (poésie)
Césure en poésie : Exemple I
Ma mère me disait // lorsque j’étais petit.
« Promet à ta maman // d’être gentil mon fils
Quand on t’feras du mal ; // toi, tu feras le bien
Car le mal en fait plus, // à celui qui le fait
Poème, « Dear Mama » de Antoine Black
Césure (poésie)
Césure en poésie : Exemple II
En cette déprimant//e matinée d’hiver
La machine à café
Ta longue chevelure // aux si impurs reflets
Me laissait si amer
Poème, « En cette matinée d’hiver » de Maurice Nègre
Césure (poésie)
Césure dans ma poésie
Ô toi ma Melissa, // ma douce Melissa !
Ma douce Melissa, // ma tendre, qu’a tu fais ?
Ô toi ma Melissa, // Ma douce Melissa !
Dis-moi, ma Melissa // comment as-tu, donc, fais ? ;
Poème, « Prologue » de mon recueil Mélissa
Le recueil « Mélissa » duquel est tiré ce poème est disponible ici.
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Liste de césures célèbres en poésie
Je suis romaine, hélas, // puisque mon époux l’est.
Pierre Corneille, Horace, 1re édition
Le temps s’en va, // le temps s’en va ma Dame
Pierre de Ronsard, Sonnets à Marie
Et la tigresse épou//vantable d’Hyrcanie
Paul Verlaine, Dans la grotte
Je viens dans son temple // pour prier l’Éternel
Clément Marot
De vieilles veuves d’u//ne profonde sagesse
Rappellent le parri//cide de l’avant-veille.
Invitent à l’expé//dition, à la guerre.
Afin de nous libérer // de nombreux, tristes siècles
De mensonges, de crain//tes, de lourdes faiblesses.
Poème, « Epopée créole » de Max Antoine Brun
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Découvre d’autres métrique :
- Rejet ;
- Contre-rejet ;
- Métrique syllabique ;
- Isométrie ;
- Hétérométrie ;
- Enjambement ;
- Hémistiche.
césure poésie
Découvre d’autres figures de style sémantique
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Rejet
Le rejet consiste au fait de placer en début de vers suivant un mot ou un groupe de mot qui devrait « logiquement » se trouver dans le vers.
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Contre-rejet
Contre-rejet : placer en fin de vers un mot ou un groupe de mot qui devrait « logiquement » se trouver dans le début du vers suivant
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Enjambement
L’enjambement en poésie n’est pas le fais de sauter (enjamber) un vers. Mais, ça s’y rapproche un peu.
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Hétérométrie
L’hétérométrie veut tout simplement dire que les vers d’un poème n’ont pas tous le même nombre de syllabes.
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Isométrie
L’isométrie veut tout simplement dire que les vers d’un poème ont tous le même nombre de syllabes.
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Métrique syllabique
La métrique syllabique signifie que chaque syllabe correspond à un mètre représenté dans la formule par un X.